Accueil du blog

Financement dilutif VS non-dilutif : Quel modèle de financement vous correspond ?

Introduction

Lorsqu’il s’agit de lever des fonds, les fondateurs et investisseurs doivent faire un choix stratégique majeur : financement dilutif vs financement non-dilutif. Chacun de ces modèles a des implications distinctes en termes de propriété, contrôle, risque et retour sur investissement.

Comprendre ces deux approches est essentiel pour les entrepreneurs en quête de financement, tout comme pour les investisseurs évaluant les opportunités. Cet article détaille les différences, avantages et limites de chaque modèle afin de vous aider à déterminer lequel correspond le mieux à votre projet ou portefeuille.

Qu’est-ce que le financement dilutif ?

Le financement dilutif correspond aux méthodes de financement dans lesquelles une entreprise émet de nouvelles actions ou instruments de participation. Résultat : la part de propriété des actionnaires existants est diluée.

Formes courantes de financement dilutif

  • Capital (equity) – vente d’actions à des investisseurs.
  • Capital-risque et business angels – échange de capital contre des actions.
  • Options d’achat d’actions ou bons de souscription (warrants) – droits accordés aux employés ou investisseurs qui augmentent le nombre d’actions en circulation.

Avantages du financement dilutif

  • Accès à des montants de capitaux importants.
  • Pas d’obligation de remboursement ni d’intérêts.
  • Possibilité d’attirer des investisseurs stratégiques apportant expertise et réseau.

Inconvénients du financement dilutif

  • Réduction de la propriété et du contrôle des actionnaires existants.
  • Potentiel de conflits d’intérêts avec les nouveaux investisseurs.
  • Pression accrue pour atteindre une croissance rapide et préparer une sortie (exit).

Qu’est-ce que le financement non-dilutif ?

Le financement non-dilutif désigne les solutions de financement sans émission de nouvelles actions. La répartition du capital reste inchangée.

Formes courantes de financement non-dilutif

  • Subventions et aides publiques ou privées – financement sans obligation de remboursement.
  • Financement par emprunt (prêts bancaires, dettes privées) – remboursement avec intérêts, sans dilution du capital.
  • Revenue-based financing (financement basé sur les revenus) – les investisseurs reçoivent un pourcentage des revenus futurs jusqu’au remboursement convenu.

Avantages du financement non-dilutif

  • Les fondateurs conservent 100 % de la propriété et du contrôle.
  • Structures de remboursement flexibles (ex. le RBF s’ajuste aux revenus).
  • Intéressant pour les entreprises avec un flux de trésorerie prévisible ou éligibles à des financements publics.

Inconvénients du financement non-dilutif

  • Les remboursements réguliers peuvent peser sur la trésorerie.
  • Montants généralement limités par rapport aux levées de fonds en actions.
  • Faible apport stratégique des investisseurs (moins de réseau et d’accompagnement).

Différences clés entre financement dilutif et non-dilutif

CritèreFinancement dilutifFinancement non-dilutif
Propriété de l’entrepriseRéduite (émission de nouvelles actions)Inchangée
Contrôle/GouvernancePartagé avec les investisseursConservé par les fondateurs
RemboursementAucun remboursement requisObligations de remboursement
Valeur apportée par les investisseursCapital + expertise et réseauSoutien principalement financier (si la gestion de la communauté d’investisseurs est peu développée)
Profil adaptéStartups en forte croissancePME avec revenus stables

Quel modèle choisir pour votre entreprise ?

Le choix dépend de votre stade de développement, de votre trésorerie et de votre stratégie de croissance :

  • Privilégiez le financement dilutif si vous avez besoin de capitaux importants, souhaitez croître rapidement et êtes prêts à partager le contrôle.
  • Privilégiez le financement non-dilutif si vous souhaitez préserver la propriété, privilégiez l’autonomie et disposez de revenus prévisibles.

De nombreuses entreprises adoptent une approche hybride, combinant subventions, emprunts et levées de fonds en actions afin de trouver un équilibre entre croissance et contrôle.

Conclusion

Le financement dilutif et non-dilutif sont deux leviers puissants, mais chacun comporte des compromis. Les fondateurs doivent évaluer la valeur du capital obtenu face au coût potentiel de la dilution. Les investisseurs, de leur côté, doivent analyser le couple risque-rendement propre à chaque modèle.

En maîtrisant les nuances de ces options de financement, vous pouvez prendre des décisions éclairées et alignées sur vos objectifs de croissance, votre stratégie de développement et les attentes de vos investisseurs.

L'auteur.e

Victoria Groc, Responsable d’accompagnement des entrepreneurs chez WE DO GOOD

Rejoignez nous sur les réseaux

Les articles récents

Immatriculée à l’ORIAS sous le numéro 17002712

Membre de France Fintech, union des fintech françaises

Entreprise BCorp depuis 2022

Impact Score 
88/100
(nov 2024)

Agent de services de paiement agréé sous l’identifiant REGAFI 73473