Un paysage du financement en pleine mutation
Le financement des start-up évolue rapidement. Les jeunes entreprises, en particulier celles qui portent un impact social ou environnemental, recherchent désormais des solutions qui respectent leur mission et leur rythme de développement. La levée de fonds en actions entraîne souvent une dilution précoce du capital, tandis que le financement par emprunt repose sur des échéances fixes, parfois difficiles à concilier avec la réalité des cycles d’activité.
Face à ces limites, le financement par royalties, aussi appelé modèle de partage des revenus, apparaît comme une alternative moderne, flexible et pleinement cohérente avec les principes de la finance responsable. Cette approche s’inscrit au cœur des valeurs défendues par WE DO GOOD, qui accompagne les entrepreneurs souhaitant concilier performance économique et impact positif.
Pour mieux comprendre la place de ce modèle dans l’écosystème du financement, il peut être utile de le comparer à d’autres solutions d’investissement, notamment les obligations et les prêts. L’article « Obligations vs Partage de revenus (RBF) : Revenu fixe ou rendement lié au chiffre d’affaires ? » explore précisément ces différences et aide les investisseurs à situer les royalties dans le paysage global des produits financiers.
Comprendre le financement par royalties aujourd’hui
Le financement par royalties consiste à recevoir un investissement en échange d’un pourcentage du chiffre d’affaires futur.
Contrairement au financement en actions, l’investisseur n’entre pas au capital. Et contrairement au financement par emprunt, l’entreprise ne s’engage pas à des paiements fixes.
Ce modèle repose généralement sur :
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- un investissement initial,
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- un taux de royalties appliqué au revenu,
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- un multiple de remboursement limité,
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- un calendrier qui s’ajuste automatiquement aux performances.
Cette approche reflète une logique équilibrée, adaptable et transparente — parfaitement alignée avec les entrepreneurs à impact.
Dans la perspective des investisseurs, le partage des revenus présente des spécificités fortes. Pour ceux qui souhaitent comparer exactement ce qu’ils gagnent selon les modèles, l’article « Partage de revenus (RBF) VS Capital : Investir avec un retour régulier ou devenir actionnaire ? » offre un éclairage précieux sur les avantages et implications de chaque approche.
Pourquoi ce modèle séduit les start-up en amorçage
1. Protéger sa mission grâce à l’absence de dilution
Les start-up à impact cherchent souvent à préserver leur gouvernance pour garantir la cohérence entre leur mission et leur croissance.
Le financement par royalties permet de lever des fonds sans céder d’actions, assurant une vision long terme intacte.
2. Remboursements flexibles et éthiques
Les paiements évoluent selon le chiffre d’affaires.
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- En période favorable, le remboursement s’accélère.
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- En période plus difficile, les paiements diminuent.
Cette équité rend le modèle conforme aux valeurs de la finance durable.
3. Une gestion de trésorerie plus saine
L’entrepreneur ne paie jamais au-delà de ses capacités.
Cela est particulièrement adapté aux :
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- entreprises de l’économie circulaire,
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- start-up de la transition écologique,
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- projets sociaux à revenus récurrents.
4. Un alignement naturel entre investisseurs et entrepreneurs
L’investisseur gagne uniquement lorsque l’entreprise génère des revenus.
Cet alignement favorise :
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- une relation de confiance,
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- des conseils pertinents,
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- des objectifs communs basés sur la performance et l’impact réel.
Pour aller plus loin sur l’importance du lien entre entrepreneurs et investisseurs dans le partage de revenus, l’article « Construire un sentiment de confiance avec sa communauté d’investisseurs » propose des bonnes pratiques et exemples concrets.
Avantages et éléments stratégiques à considérer
Le financement par royalties présente plusieurs atouts pour les start-up en amorçage. Il permet d’abord de lever des fonds sans dilution, tout en offrant des remboursements proportionnels aux revenus, ce qui allège la pression sur la trésorerie. L’accès au financement est généralement plus simple et plus rapide que dans une levée de fonds classique, avec un risque financier réduit et un modèle qui s’inscrit naturellement dans une logique de croissance durable. Ce type de financement convient particulièrement aux start-up disposant de revenus récurrents, d’une traction commerciale déjà visible et de marges suffisamment confortables.
Un avantage déterminant réside également dans la manière dont les royalties sont prises en compte dans les bilans financiers. Les fonds levés sont souvent considérés comme des quasi-fonds propres, ce qui renforce la structure financière de l’entreprise et améliore la perception de sa solidité auprès des financeurs. Cette caractéristique permet aux start-up de bénéficier d’un véritable effet de levier pour accéder ensuite à d’autres sources de financement, qu’il s’agisse de dispositifs publics, d’investisseurs privés ou de prêts bancaires, généralement plus accessibles lorsque le bilan apparaît mieux équilibré.
Certaines précautions restent toutefois nécessaires. Les fondateurs doivent notamment veiller à choisir un taux de royalties adapté, s’assurer que leurs marges peuvent absorber le remboursement, et établir des prévisions réalistes pour anticiper la durée du remboursement. Il est également essentiel de vérifier la cohérence du modèle avec les cycles d’activité de l’entreprise pour garantir sa viabilité à long terme.
Conclusion
Le financement par royalties s’impose aujourd’hui comme une solution innovante, responsable et non dilutive, parfaitement adaptée aux start-up en amorçage, et plus particulièrement à celles engagées dans des projets à impact social ou environnemental. En reliant les remboursements au chiffre d’affaires réellement généré, ce modèle favorise une croissance durable, respectueuse du rythme de l’entreprise et de ses objectifs d’impact.