Le GOODpower vécu par WE DO GOOD, retour d’expérience

Ou l’histoire d’entrepreneurs qui apprenaient comment réaliser une campagne de crowdfunding sur leur propre plateforme.

Une campagne de crowdfunding sur sa plateforme, qu’est-ce que ça donne ?

Tout d’abord c’est une aventure ! Nous dirions même plus, une aventure aventureuse !
Une des clés des campagnes, nous l’avons vu, c’est l’accompagnement : savoir s’entourer de personnes qui puissent recadrer, rebooster, rediriger dans la bonne direction. C’est aussi la capacité à savoir entendre des retours divers et variés. C’est cela qui nous a poussé à développer très tôt l’accompagnement des projets et à mettre en place une phase de vote.

Toute la difficulté cette fois, c’était donc de s’accompagner soi-même… La tête dans le guidon, les yeux sur le plans, les jambes qui pédalent… et quelques détours et lignes droites plus tard… nous voici presque arrivés !

“Quand est-ce qu’on arrive ?”

La fin de la collecte #GOODpower se rapproche à grande vitesse, elle se termine le 13 mars. Voici un bref retour sur cette super-aventure avant qu’elle ne se termine !

Cette campagne, c’était en fait comme un entrainement à maîtriser la schizophrénie. La conclusion à ce sujet ? Ce n’est pas simple, la schizophrénie.

Faire notre campagne sur notre plateforme comportait pour nous un enjeu majeur, à savoir l’enjeu de garder un regard extérieur et un accompagnement, facteurs clés du succès des collectes. Nous avons donc décidé de considérer une partie de l’équipe comme étant les “clients” et l’autre les “accompagnants”. Pour autant, nous avions besoin des compétences des accompagnants pour participer à la mise en place et l’animation de la collecte. C’est là que la schizophrénie entre en jeu. Il y a eu des périodes où la place de l’accompagnement a été moins importante par faute de temps… C’est d’ailleurs bien à ce moment-là où nous avons pu être d’autant plus assurés de la pertinence de notre accompagnement : lorsque nous en avons manqué !

Mais alors, étant donné le risque, pourquoi avoir tout de même fait ce choix ?

Tout d’abord, nous avons procédé par étape. Bien que nous n’ayons pas été les meilleurs clients possibles, nous avons tout de même eu une certaine discipline 😉

Au départ, il fallait évaluer notre besoin de financement global. Celui-ci s’élève à 300 000 euros. Le choix à faire portait donc sur “comment trouver ces 300 000 euros”. Nous avons pensé à différentes solutions, la plus pertinente pour nous s’est révélée être faire une levée de fonds en royalty crowdfunding sur notre propre plateforme, et lever le reste avec des Business Angels en capital.

C’est d’abord le mode de financement qui a motivé notre choix.

En effet, nous avons mis en place les royalties parce que c’est selon nous, le mode de financement idéal pour une période d’amorçage, lorsque le modèle économique n’est pas encore tout à fait stable, mais que les premières preuves sont déjà au rendez-vous et que les chemins pour arriver à la stabilité s’éclaircissent de plus en plus.

D’autres facteurs ont bien sûr joué. Faire une levée sur WEDOGOOD.co pour WE DO GOOD, animée par la GOOD Team… c’est une idée à laquelle nous pensions depuis longtemps déjà, et pas seulement parce que c’est original !

Une des questions que vous nous avez posée pendant le vote était : “financer sa plateforme sur cette même plateforme, est-ce encourageant ou décourageant pour les autres porteurs de projets ?”. Pour nous, c’est une preuve que oui, nous croyons réellement dans l’intérêt de notre projet, de ce que nous proposons. Et c’est aussi la meilleure façon de le tester pour l’améliorer. A priori c’est donc plutôt encourageant, en tous cas nous nous appliquons le conseil que nous prodiguons, à savoir : une campagne c’est aussi le moment pour cristaliser la communication c’est donc opportun pour trouver de nouvelles affaires et de nouveaux partenaires.

Notre campagne de crowdfunding GOODpower nous permet de nous mettre réellement à la place des porteurs que nous accompagnons. Car nous avons beau faire preuve d’empathie, nous avons tous nos limites. Nous voulons faire de cette expérience une vraie force pour la suite.

L’envie de construire avec vous !

Enfin, bien sûr, il y a l’implication de la communauté qui nous a motivé. Dans “WE DO GOOD” il y a en premier lieu “WE”. WE DO GOOD c’est une aventure collective dans l’âme et ce depuis le départ. Il est pour nous important d’impliquer nos proches, nos amis, leurs amis, les collègues de leurs amis, les parents des collègues de leurs amis, etc. 😉 C’est une façon de se faire connaître et d’impliquer plus de monde dans l’aventure vers une économie positive ! Ce vers quoi, a priori, nous sommes nombreux à vouloir aller, non ?

Pourquoi maintenant ?

Le besoin de fonds pour passer de l’équipe de passionnés non-rémunérés à une équipe stable, se faisait de plus en plus pressant pour l’équilibre de la structure, lui-même porté par l’équilibre personnel des membres. Toujours est-il que nous avons tout de même pris le temps pour choisir le meilleur moment. Le choix du timing dans une campagne de financement participatif est primordial, et il y a de nombreux critères à prendre en compte : disponibilité de l’équipe, temps forts liés à l’année (Noël, nouvel an, anniversaires, départs…), et moments où l’activité bat son plein ou non, ce qui influe sur le temps disponible pour la collecte. Tous ces critères ont été observés et pris en compte. Bien-sûr il y a eu des imprévus mais, grâce au vote et à un cadre clair, nous avons pu faire des choix en toute connaissance de cause et nous adapter au fur et à mesure. Par exemple, nous avons choisi de nous concentrer sur le concours de votes de La Fabrique Aviva sur une dizaine de jours, au lieu de le faire sur toute sa durée… puisqu’elle tombait au plein milieu de la campagne !

Revenons sur l’enjeu de l’accompagnement, comment avons-nous fait pour prendre du recul dans ce tourbillon de rôles schizophrénique ?

  • Nous écrivons, comme aujourd’hui,
  • Nous avons aussi pris le temps de discuter ensemble sur les avancées, les priorités pour chacun vis-à-vis de la campagne de crowdfunding et de WE DO GOOD, chaque semaine (ou presque),
  • Enfin, nous avons cherché à entendre les avis extérieurs. Or écouter ce n’est pas le plus facile en période de stress où on a tendance à avoir les oreilles qui bourdonnent de toutes les (super) choses à faire.

Comment avons-nous fait pour se motiver pendant toute cette période ?

  • Nous avons effectué un suivi régulier, avec des objectifs très clairs, en termes de nombre de personnes, de montants, etc,
  • Nous avons aussi et surtout tiré bénéfice de notre dispositif, notamment celui de la phase de vote,
  • Nous n’avons pas flanché sur notre leitmotive : de l’entre-aide, toujours, et encore,
  • Et, bien-sûr, nous avons su nous entourer grâce à notre communauté, qui parfois suit presque mieux que nous !

Si on devait recommencer ?

Si on devait recommencer, on recommencerait ! On assurerait encore plus les moments d’équipes autour de la campagne de crowdfunding en interne, pour s’assurer de la bonne transmission et diffusion des informations. Lors d’une campagne, la stratégie change régulièrement en fonction de la dynamique, de l’évolution et des réactions. Il est donc primordial de continuer à diffuser ces changements dans l’équipe tout du long, malgré l’activité qui elle aussi suit son cours !

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